LE COIN POÉTIQUE DE FRIPOU
LE COIN POÉTIQUE DE FRIPOU
LE COIN POÉTIQUE DE FRIPOU
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilS'enregistrerRechercherDernières imagesGalerieConnexion
Derniers sujets
» Je vous ai cueilli ce bouquet de roses
Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 EmptyHier à 14:53 par masirene

» VIivre à ma manière
Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 EmptyHier à 14:52 par masirene

» Rêver,vivre,écrire.
Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 EmptyMar 16 Avr - 10:03 par Flamme

» L'espoir de son amour
Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 EmptyDim 14 Avr - 21:45 par masirene

» Elle était ma grand-mère
Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 EmptyDim 14 Avr - 21:43 par masirene

» Au couvent (Blague poétique)
Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 EmptyDim 24 Mar - 15:21 par Flamme

» Par la beauté.
Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 EmptyMar 5 Mar - 15:28 par Flamme

» Le monde s'endeuille
Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 EmptyMar 5 Mar - 15:18 par Flamme

» La quête de l'enfant
Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 EmptyLun 4 Mar - 17:42 par yvon d'ore

Statistiques
Nous avons 52 membres enregistrés
L'utilisateur enregistré le plus récent est norbert

Nos membres ont posté un total de 29397 messages dans 4639 sujets
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

 

 Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Lucienne MARTEL

Lucienne MARTEL


Messages : 3013
Date d'inscription : 14/10/2015
Age : 69
Localisation : LIMOUX

Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 Empty
MessageSujet: Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4   Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 EmptyMar 26 Jan - 8:29


Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4,
Deux petits coups discrets à la porte le réveillèrent en sursaut. Il regarda l’heure : neuf heures précises. Sa tenue laissait à désirer ; ses habits étaient chiffonnés, il n’était pas rasé ni toiletté et de surcroît de mauvaise humeur.
Il se précipita pour aller ouvrir et fit entrer Adriana. La jeune femme était, comme la veille, outrageusement maquillée, une jupe noire ultra courte sur des bas résilles, un profond décolleté à peine caché par un foulard de soie noué ; elle était perchée sur des talons aiguille vernis, sertis de paillettes et de strass. L’inspecteur devina qu’elle achevait sa nuit ou qu’elle n’avait pas eu le temps de se changer, à moins que ce ne fût de la provocation.
Il la fit assoir en face de lui, commanda au planton deux cafés noirs, sa cafetière ayant rendu l’âme le matin même, et la mit au parfum de suite. Il n’avait qu’elle comme témoin et l’affaire se révélait délicate. Il fallait absolument qu’elle en dise plus sur ses relations avec la victime. Il nota les informations d’usage : nom, prénom, adresse, profession…
Il étala devant ses yeux les photos découvertes sur les lieux. Il sembla à l’inspecteur qu’elle eut un tressaillement de frayeur et un trémolo dans la voix.
- Oui, je la connais, c’est ma nièce Emilia Luca.
- Votre nièce, seriez-vous en train de me dire que vous êtes apparentée à la victime ? Allez, continuez de m’en dire davantage, s’énerva l’inspecteur. Il en va peut-être de votre vie. .Je veux tout savoir dans le détail : qui est cette femme, comment s’appelle-t-elle et pourquoi détenait-elle des papiers qui ne lui appartenaient pas ? Les vôtres ne sont pas en règle et, d’un coup de fil, je peux vous faire repartir en Roumanie : c’est à vous de voir ce qui est le mieux pour vous.
- non, Monsieur l’inspecteur, je vous en prie - dit-elle de sa voix rocailleuse- je ne veux plus retourner dans ce pays. Je vais vous dire ce que je sais. La victime est ma sœur aînée ; nous sommes arrivées en France voilà plus de vingt-cinq ans. Là-bas, nous étions persécutées et torturées par la Securitate, la police politique du régime communiste.
L’inspecteur connaissait cette milice : il en avait déjà entendu parler du temps du dictateur Ceausescu. En 1951, les effectifs de la Securitate avaient été multipliés par cinq en application de la lutte des classes en Roumanie. À l'instigation du Parti, la Securitate quadrilla l'ensemble de la société, recrutant des informateurs dans toutes les entreprises, dans tous les quartiers et villages, toutes les institutions et administrations, dans le but de dépister toutes les personnes tièdes ou pire opposantes au régime. Des prisons spéciales furent aménagées pour recevoir ces ennemis de classe , généralement sans procès préalable. Dans ces camps, les prisonniers travaillaient jusqu'à la mort. Si elles n'en avaient plus la force, elles étaient fusillées. L'une de ces prisons, sise à Sighet, fut transformée en musée pour témoigner de l'oppression du régime communiste. Il n'était pas nécessaire d'être un opposant affiché pour subir les persécutions de la police politique. Des centaines de milliers de personnes, par leur simple position sociale en 1950, ont été la cible de la Securitate. Menaces, chantage sur les jeunes et leur accès aux études supérieures, visites nocturnes extrajudiciaires régulières, saisies illégales de biens meubles et immeubles. Un mélange de mesures vexatoires et de spoliations fut systématiquement appliqué pour terroriser les familles aisées, leur ôter tout moyen financier, et surtout toute velléité de résistance. De nombreux Roumains furent forcés à donner des informations sur des amis ou leur famille en recourant à la délation. Les informateurs signaient un contrat par lequel ils s'engageaient à signaler les menaces à l'encontre de l'État Dans les années quatre-vingt, la Securitate lança une vaste campagne pour éradiquer la dissidence en Roumanie : manipulation de la population au moyen de rumeurs (comme des contacts supposés avec les services de renseignements occidentaux), de machinations, de fausses preuves, de dénonciations publiques, volonté de dresser certaines parties de la population les unes contre les autres, humiliation en public des dissidents, censure renforcée, répression du moindre signe d'indépendance de la part des intellectuels. L'entrée en force à l'intérieur des maisons et des bureaux était un autre procédé utilisé par la Securitate afin de soutirer des informations de l’ensemble de la population L’inspecteur n’aimait pas ce pan détestable de l’Histoire Roumaine et semblait compatir avec Adriana de leurs vies spoliées.
L’inspecteur n’aimant pas ce pan détestable et inhumain de l’Histoire Roumaine. Il compatit pour Adriana et leurs vies spoliées.
Il en était là de ses réflexions quand son téléphone sonna …
Lucienne le 25.01.2016
Revenir en haut Aller en bas
Flamme
Admin
Flamme


Messages : 5239
Date d'inscription : 04/01/2011
Age : 76
Localisation : Près Bordeaux

Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 Empty
MessageSujet: Re: Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4   Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 EmptyMar 26 Jan - 9:15

La sécuritate avec ses informateurs ont été un fléau pour ces pauvres Roumains !!!
Je comprends qu'elle ne veut pas y retourner !!!
Donc la victime c'est sa soeur... attendons son histoire !
bisounours

_________________
Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 110108034927815720
Revenir en haut Aller en bas
Lucienne MARTEL

Lucienne MARTEL


Messages : 3013
Date d'inscription : 14/10/2015
Age : 69
Localisation : LIMOUX

Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 Empty
MessageSujet: Re: Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4   Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 EmptyMar 26 Jan - 10:47

Flamme a écrit:
La sécuritate avec ses informateurs ont été un fléau pour ces pauvres Roumains !!!
Je comprends qu'elle ne veut pas y retourner !!!
Donc la victime c'est sa soeur... attendons son histoire !
bisounours

merci de me suivre et d'apprécier Babette. Quand j'étais jeune, je suis allée en Roumanie dans une famille et ce n'était pas très gai pour les Roumains qui se cachaient de tous et de tout. la milice était omniprésente et les jeunes ne pouvaient parler en toute confiance : c'était pour moi bizarre comme situation. j'ai même reçu des propositions de mariage blanc pour sortir du pays.
Bisous bis
Revenir en haut Aller en bas
fripou
Admin
fripou


Messages : 3365
Date d'inscription : 17/10/2010
Age : 60
Localisation : Gironde

Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 Empty
MessageSujet: Re: Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4   Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 EmptySam 30 Jan - 10:22

Triste période que celle de la Roumanie des Ceausescu où la délation était parfois le seul moyen de préserver sa vie... bisounours
Revenir en haut Aller en bas
Lucienne MARTEL

Lucienne MARTEL


Messages : 3013
Date d'inscription : 14/10/2015
Age : 69
Localisation : LIMOUX

Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 Empty
MessageSujet: Re: Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4   Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 EmptySam 30 Jan - 10:30

fripou a écrit:
Triste période que celle de la Roumanie des Ceausescu où la délation était parfois le seul moyen de préserver sa vie... bisounours

Oui Fripou et pendant un mois je l'ai vécu cette période : nous ne pouvions parler en public au risque de représailles contre l'autochtone. les jeunes nous posaient plein de questions sur la France mais en cachette : ils se méfiaient même de leur famille et amis, c'était palpable
merci de me suivre toujours
Bisous bis
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 Empty
MessageSujet: Re: Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4   Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Un matin comme les autres pour l’inspecteur 4
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
LE COIN POÉTIQUE DE FRIPOU :: Prose et conte-
Sauter vers: