Les mots de décembre 2ème épisode et suivants pour Lucienne... et les autres

Sur les mots imposés :
grisaille - ferme - pleuvoir - rivages - vache - traire - herbe - étable - noël - cadeau.

L'espoir est divin

L’hiver est la saison de veille et de repos
La grisaille du temps en cache le rivage
Mais la vie dans la ferme est loin d’être un cadeau
L’herbe  verte à jauni pour grimper à l’étage

Il pourra bien pleuvoir, l’étable est sans nuage
Gardant l’amour des vaches au soleil de leur cœur
Le temps est en sommeil, mais les heures n’ont pas d’âge
Quand le soir nous appelle à traire leur douleur

Les veaux ont allégés les mamelles gonflées
Faisant patienter  l’instant de soulager
Quand arrive les mains, elles sont bien aimées
Les vaches ressentent l’envie de partager

Quand arrivent Noël  l’étable est en lumière
Pour peut-être accueillir un couple démuni
L’attente d’un miracle est déjà sa prière
Un Jésus fait d’amour peut renaitre à minuit

Les mots imposés :
grisaille - ferme - pleuvoir - rivages - vache - traire - herbe - étable - noël - cadeau.

Quand le maître est vache,

Je vais vous raconter d’une vache l’histoire
De son prénom Grisaille, elle aimait un taureau
Dans la ferme à côté tenue par un blaireau
Qui n’aimait pas Noël, c’était rédhibitoire

Mais dans cette étable, aucun échappatoire
Pour la jeune dame et son  beau tourtereau
L’herbe y était basse et sentait le poireau
A rêver de rivages face au comminatoire

Elle était bonne à traire, son lait était goûteux
Le garçon quant à lui n’était pas souffreteux
Ils passèrent la nuit au fin fond de la grange

Et en joli cadeau, il se mit à pleuvoir
Pour arroser le fruit de ce doux soir étrange
Lors le clerc les bénit à l’eau de l’abreuvoir.

Lucienne le 01.12.2015

Les mots imposés :
grisaille - ferme - pleuvoir - rivages - vache - traire - herbe - étable - noël - cadeau.


Le vieil homme triste,

L’étable  était humide, il venait de pleuvoir
Dans la ferme aux saules, ce n’était que grisaille
L’herbe se détrempait à n’être que broussaille
Le maître de céans ne faisait son devoir

Il était fatigué penché sur le lavoir
Il tenait dans la main de haie une cisaille
Un cadeau de son fils, toute jeune bleusaille
Abattue sur le front et qu’il ne put revoir

Il était fort triste le disant à sa vache
La guerre lui avait pris un garçon peu bravache
Il se retrouvait seul à traire son bestiau

Penser au rivage qu’il n’avait pu atteindre
Lui était douloureux, il sortait son flûtiau
Et jouait pour Noël qu’il ne put plus étreindre

Lucienne le 01.12.2015

les mots imposés :
nuage-éclairer-lampadaire-sommet-glissade-dévaler-raquette-vacances-coucher-crevasse

Un homme ordinaire,

Un homme s’approcha d’un très vieux lampadaire
Qui éclairait la route franchissant le sommet
D’une immense vigne qui partait vers Gamet
Mais il semblait distrait, à l’état secondaire

Des nuages couraient sur ce gars ordinaire
Et il n’y prit pas cas, bisquant un calumet
Il titubait un peu, en avait son plumet
A dévaler le cep qui était centenaire

Il fit une glissade et chuta sur le dos
Perdant les raquettes de ses deux pieds crados
Et manqua de tomber dans la grande crevasse

Qui jalonnait le banc où il s’était couché
Afin de somnoler pour cuver sa vinasse
De son bec en vacance et de son nez bouché
Lucienne le 02.12.2015
Défi de mots de Fripou

 Avec les mots de Fripou
ruelle-trottoir-lumière-guirlandes-accrocher-rêver-prière-crèche-âne-église                      




La chute de Noël

En une nuit d’hiver, je promenais pensive
La ruelle était sombre et le trottoir glissant
Et je chus sur le dos le gel m’envahissant
Mais je m’en relevai déjà en défensive


Je rêvais de Noël à en être excessive
Je m’accrochais alors le froid m’engourdissant
Ainsi d’un pas trop vif, pleurant et gémissant
Je retombai sitôt sur ma lune massive

Je fis une prière pour ne plus rechuter
J’allai vers l’église pour enfin affûter
Mes pincettes en feu et vis la lumière

D’une crèche vivante avec un âne gris
De guirlandes paré dont je fus première
A toucher le doux poil de mes doigts rabougris.
Lucienne le 05.12.2015

Défi des mots de Fripou

                                              La chute
En une nuit d’hiver, je promenais pensive
La ruelle était sombre et le trottoir glissant
Et je chus sur le dos le gel m’envahissant
Mais je m’en relevai déjà en défensive


Je rêvais de Noël à en être excessive
Je m’accrochai alors le froid m’engourdissant
Hélas d’un pas trop vif, pleurant et gémissant
Je retombai sitôt sur ma lune massive

Je fis une prière pour ne plus rechuter
J’allai vers l’église pour enfin affûter
Mes pincettes en feu et vis la lumière

D’une crèche vivante avec un âne gris
De guirlandes paré dont je fus première
A toucher ses grands poils de mes doigts rabougris.
Lucienne le 05.12.2015
Défi des mots de Fripou