Tombe la pluie

Tombe la pluie.

Tombe la pluie, roulent les pierres,
Se remplissent les fondrières,
Coule la boue en longs ruisseaux,
L’eau se révolte et tombe à seaux.

Débordent sans but les rivières
Lasses d’être canalisées.
Elles défoncent les barrières,
Les rues en sont paralysées,
Pénètrent dans les cimetières
Où les morts sont scandalisés
Et ramènent à la lumière
Certains qu’on avait oubliés.

Le temps que les orages passent,
S’efface l’inégalité.
Il ne reste plus à sa place
Qu’un faux-semblant d’éternité.

Yvon d’Ore.
( 19 septembre 2015 )

J'aime bien ta pluie Yvon qui fait déborder sans permission les ruisseaux, les rivières affrontant l'autorité étable par l'humain !
Elle se donne le droit de bousculer, barrières, grilles pour rendre visite, sans être invitée, dans les cimetières, les jardins, laissant derrière elle la terre imbibée d'elle et formant des masses boueuses comme présents !
Elle pénètre aussi bien chez le paysan que chez le châtelain et par son passage montre bien que la Nature est partout chez elle que l'on soit riche ou pauvre ...voila l'égalité qui passe et qui rejoint ce qui sera notre éternité !
Que de belles réflexions sur ce mini poème en vers courts et bien pensées!
J'ai beaucoup aimé !
petitbis

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Oui FLAMME, la pluie et plus généralement la nature n'a que faire de nos états d'âme, elle était là avant nous et il y a de fortes chances qu'elle nous survive. Quoi qu'il fasse l'homme ne domestiquera pas la nature et le jour où elle décide de reprendre sa liberté il ne peut pas l'empêcher.
Merci de t'être arrêtée sur mes mots: Yvon. l

Messages : 1155 Date d'inscription : 08/02/2015

Bonjour, Yvon; j'aime ta pluie et le fait que nous ne sommes que des jouets dans cette nature que l'homme croit dompter...mais pollue tout de même...Merci, YvoN....Je te joins la mienne (de pluie) un vieux texte de 20 ans...Bise du momo...

PLUIE D'ETE
L'air est de plomb, pesant, gris, et chargé d'humide.
"ON SAIT qu'ELLE va suivre ! Les clameurs se sont tues !
Tout à coup, c'est la trombe qui s'abat, se débride;
Le tonnerre s'écroule...trop longtemps contenu.
Et la pluie qui sanglote contre mes volets pleins,
Ruisselle, et va se perdre dans la terre, assoiffée.
Que j'aime cette odeur. La plante tend les reins !
Pour absorber une onde qu'en vain, elle attendait.
L'herbe fière se lève, et se pare de vert.
Les fleurs courbent la tête, pesante de leurs gouttes.
La guêpe qui buvait, frappée par ce geyser,
Décolle ses deux ailes, sans reprendre sa route.
Tout se pare de vif ; quelques ruisseaux se forment,
Ça et là, tortueux, empruntant les fonds souples.
L'oiseau, se secouant, s'abrite sous un orme,
Puis un autre, puis deux, reproduisant des couples.
Enfin, tout doucement, comme si un grand tulle,
La pluie devient très fine, diminue, finissante.
Un rayon de soleil irise quelques bulles,
Et la lumière arrive, s'impose, véhémente.
Et, petit à petit, quand s'éloigne l'ondée,
Tous les bruits vont reprendre : gazouillis des oiseaux,
Échos des aboiements...Le temps fort est passé !
Et les couleurs s'enchantent, tout est clair, tout est beau.
Et la terre se gorge de la manne du ciel...
ELLE se désaltère. Ça sent bon la nature !
La campagne est fumante, là-bas, un arc-en-ciel...
Il FALLAIT que flot inondât la culture.
Alors, passant mes bottes, et mon vieux pull usé,
Je pars, vers les collines, à l'orée de ces bois,
Où, seul, je peux, enfin, respirer à plein nez,
L'odeur du "renouveau", et je me sens le ROI !
Heureux parmi ces terres. Je plains le citadin :
L'ascenseur, les paliers ? le béton ne sent RIEN !!!

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ECRIRE, cest déja se confier, mais avec des amis, c'est PARTAGER l intime...MERCI.

Et 1 de + Momo sourir

La terre demande cette onde pure, cette eau qui fait vivre sainement sa vie et celles de ses plantes !
Je l'ai constaté dans mon potager...l'eau de pluie est un réel bienfait et a manqué énormément cet été !
Je participe à tes sentiments pour cette pluie qui redonne l'odeur du Renouveau !
bisclig

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MOMO, on sent que la pluie ne te pose aucun problème et que tu la vois plutôt comme une nécessité vitale et un espoir de renouveau. J'aime bien moi aussi cette sensation que l'air a été lavé aprés la pluie. Mon objectif n'était pas de dépeindre la pluie, je l'ai fait dans d'autres textes, mais de montrer, comme tu as su le voir, que l'homme n'était rien devant la nature. J'aime beaucoup ta description de la pluie d'été.
Bonne soirée: Yvon.

Entre bienfait et méfait, l'onde ne sait pas toujours tempérer son ardeur. Quand elle tempête, ses caprices terrorisent les hommes qui pensaient avoir su la dompter...
Belle soirée. amitie3

Tu as raison FRIPOU, l'homme croit pouvoir dompter la nature, et l'eau en particulier, pour la mettre à son service mais il ignore qu'il y a des équilibres qui ne dépendent pas de lui qui se rétabliront qu'il le veuille ou non.
Pensées amicales: Yvon.

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