Las, où est votre honneur ? (Pastiche sur Du Bellay)

PASTICHE SUR LE SONNET
de Joachim Du BELLAY
"LAS, OÙ EST MAINTENANT CE MÉPRIS DE FORTUNE"

LAS, OÙ EST VOTRE HONNEUR ? (Sonnet satirique)

Las, où est votre honneur, ce dédain arbitraire ?
Où est votre décence et votre probité,
Cette envie de pouvoir que la cupidité
Et l'absence d'éthique en font vil partenaire ?

Où sont tous vos serments seulement pour distraire,
Que le peuple naïf a cru, trop exalté ;
Dessus ces beaux discours, aujourd'hui est jeté
L'immense discrédit de votre itinéraire.

Maintenant le pays est près du dénuement,
Et le cœur des français devant le bernement
Est plus que mesuré par votre impéritie.

De vos effets d'annonce il n'est qu'un seul souci :
Cette perversité que vous avez aussi,
Et faire croire aux gens en votre autocratie.

ANDRÉ
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SONNET ORIGINAL DE Joachim Du BELLAY

LAS, OÙ EST MAINTENANT CE MÉPRIS DE FORTUNE ?

Las, où est maintenant ce mépris de Fortune ?
Où est ce cœur vainqueur de toute adversité,
Cet honnête désir de l’immortalité,
Et cette honnête flamme au peuple non commune ?

Où sont ces doux plaisirs qu’au soir sous la nuit brune
Les Muses me donnaient, alors qu’en liberté
Dessus le vert tapis d’un rivage écarté
Je les menais danser aux rayons de la Lune ?

Maintenant la Fortune est maîtresse de moi,
Et mon cœur, qui soulait être maître de soi,
Est serf de mille maux et regrets qui m’ennuient.

De la postérité je n’ai plus de souci,
Cette divine ardeur, je ne l’ai plus aussi,
Et les Muses de moi, comme étranges, s’enfuient.

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Voila 2 idées différentes, mais les pamphlets sont exacts.
La fortune ne doit pas prendre la place du coeur et de venir maîtresse de celui qui en possède.
Et le tien montre bien cette envie du pouvoir qui fait miroiter de belles choses et que les électeurs bernés n'en voient point venir.
Bises André, tu te défoules en ce moment... chienquirit

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Las, où est votre honneur ? (Pastiche sur Du Bellay) 110108034927815720

Flamme a écrit:: Voila 2 idées différentes, mais les pamphlets sont exactes.
La fortune ne doit pas prendre la place du coeur et de venir maîtresse de celui qui en possède.
Et le tien montre bien cette envie du pouvoir qui fait miroiter de belles choses et que les électeurs bernés n'en voient point venir.
Bises André, tu te défoules en ce moment...

Bonsoir FLAMME,

La politique, de nos jours, n'est plus une vocation, mais une profession. À l'intérêt général du peuple s'est substitué l'intérêt personnel. Voilà pourquoi elle est devenue délétère : il ne reste plus que les incompétents et les pires. On voit et on en vit malheureusement les résultats.

Une bonne occasion, en tout cas, pour que le pamphlet revienne de mode chez les poètes. Ce poème de Du BELLAY "revisité" en pastiche m'a donné la superbe occasion, sans citer quiconque, de consacrer quelques vers grinçants bien d'actualité, car si la crise est partout, au moins doit-elle rester absente dans la rigolade. Heureusement que nous sommes là, poètes et caricaturistes confondus, pour que la "poilade" prenne de l'ampleur à l'égard de tous ces rigolos, car au moins nous pouvons "repeindre" en rose un quotidien devenu tellement gris.

UN GRAND MERCI, FLAMME pour ta lecture, ton partage, ainsi que ce commentaire qui m'a fait grand plaisir.

DE CHALEUREUX des marseillais

CARPE DIEM

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Vrai qu'il y a de quoi faire en observant les "moeurs" de nos politiciens. De quoi ironiser, de quoi regretter... (mais au fond quoi puisque l'histoire est peuplée de ces "dirigeants" qui ont suivi le chemin de leur propre gloire ou enrichissement), de quoi se désoler aussi sans doute...
bisounours

à vous trois.