Vers-Échos

VERS-ECHOS

La fougue poétique, au sens zélé des vers,
Vers
Toute tentative est soigneuse entreprise
Prise.

La rime s’émancipe en un vif concevoir :
Voir
Que tout poète enfin honnête avec lui-même,
L’aime.

Dans l’inspiration à ce bien être acquis,
Qui
Mieux que notre élan à le cœur qui l’inspire ?
Pire

Chose serait que le brio ne s’amenuise :
Nuise.
L’attrait du vers-écho, pour qui s’y reconnaît,
Naît

Dans la joyeuseté, avec un peu de veine.
Vaine
Serait la tâche, et le jeu sans velours :
Lourd,

Sans cet heureux concours où notre aimable Muse
S’amuse…
Bien vite deviendraient pour nous ces jeux de mots,
Des maux.

ANDRE

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Il faut les trouver ces fins de mots qui permettent de reprendre le vers en dessous en s'intégrant fort bien à la compréhension de la phrase.
Chapeau André !
C'est quand même une longue réflexion pour les chercher, voir ce que l'on peut faire avec ces fins de mots, déjà pour reprendre le vers et surtout pour en faire une histoire compréhensible qui tient debout.

Je ne sais pas si Clari va vouloir s'essayer....mais c'est du boulot !

Bravo André, c'est une belle réussite, mais comme tu le dis ..il ne faut pas que cela devienne un casse tête trop grand !
Il faut avoir l'habitude de jouer avec les mots, faire des contrepèteries, inventer, comme tu sais si bien le faire, tes quatrains express et autres jeux d'esprit !
grosbiz

Ami poète et bonne journée avec ta douce Marie-Louise.
Bon sunday

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Vers-Échos 110108034927815720

Flamme a écrit:: Il faut les trouver ces fins de mots qui permettent de reprendre le vers en dessous en s'intégrant fort bien à la compréhension de la phrase.
Chapeau André !
C'est quand même une longue réflexion pour les chercher, voir ce que l'on peut faire avec ces fins de mots, déjà pour reprendre le vers et surtout pour en faire une histoire compréhensible qui tient debout.

Je ne sais pas si Clari va vouloir s'essayer....mais c'est du boulot !

Bravo André, c'est une belle réussite, mais comme tu le dis ..il ne faut pas que cela devienne un casse tête trop grand !
Il faut avoir l'habitude de jouer avec les mots, faire des contrepèteries, inventer, comme tu sais si bien le faire, tes quatrains express et autres jeux d'esprit !
Ami poète et bonne journée avec ta douce Marie-Louise.
Bon

Bonjour FLAMME,

Apparemment, ça n'a pas l'air, jusqu'à présent, d'intéresser grand monde. Cela est sans importance car le but, à vrai dire, est tout autre. Chacun a ses habitudes d'écriture, ses procédés favoris, et il est tout à fait compréhensible que dans cette optique, la curiosité l'emporte sur le désir d'expérimenter. Le principal est de savoir que ça existe.

L'objectif est l'information et le partage à partir d'exercices et d'effets de synthèse, comme le jeu des sonorités, les variations de rythme, ou encore le statut du mot. Nous disposons, en tant que Poètes, d'un immense trésor qui ne nous laisse que l'embarras du choix pour commettre nos vers. On ne peut pas demander à nos Ami(e)s poètes de souscrire et de s'essayer systématiquement à tous les procédés d'écriture.

Pour en revenir aux "vers en écho", et juste pour l'indication, il faut savoir que cet effet a été savamment et diversement utilisé par les Poètes de la Pléiade.

Ainsi, dans un poème de Du BELLAY, l'écho n'est-il pas donné par un vers court, mais il est typographiquement placé à la suite du décasyllabe. Cette prouesse technique rappelle la "rime couronnée" des Grand Rhétoriqueurs :

Qui est l'auteur de ces mots advenus ? Vénus.
Comment en sont tous mes sens devenus ? Nus.
Qu'étais-je avant d'entrer en ce passage ? Sage.
Et maintenant, que sens-je en mon courage ? Rage.
Qu'Est-ce qu'aimer, et s'en plaindre souvent ? Vent.
Que suis-je donc lorsque le cœur en fend ? Enfant.
Qui est la fin de prison si obscure ? Cure.
Dis-moi quelle est celle pour qui j'endure ? Dure.
Sent-elle point la douleur qui me point ? Point.
Ô ! que cela me vient bien mal à point !

Les vers en écho d'une seule syllabe sont les plus caractéristiques du procédé. Mais on peut utiliser des vers de deux, voire de trois syllabes.

Exemple de Victor HUGO qui a beaucoup utilisé ce principe du vers-écho :

Le frêle esquif sur la mer sombre
Sombre ;
La foudre perce d'un éclair
L'air.

C'est minuit. L'eau gémit, le tremble
Tremble,
Et tout bruit dans le manoir
Noir.

Ô toi, qui dans mes fautes mêmes,
M'aimes,
Viens vite, si tu te souviens,
Viens

T'étendre à ma droite, endormie,
Mie ;
Car on a froid dans le linceul,
Seul.

Peut-être quelques membres seront-ils attirés par ce principe ; peut-être non. L'essentiel est de l'avoir évoqué (ou rappelé pour ceux qui en connaissent la finalité et l'usage).

Je te remercie vivement, FLAMME, pour tes mots de gentillesse et d'intérêt que tu viens de me témoigner. Je sais combien tu es attachée à tout ce qui touche de près ou de loin à la poésie et à ses ludiques applications.

Passe un excellent dimanche.

DE GROS de nous 3.

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

Certes l'exercice comporte sa part de difficulté mais j'avoue avoir du mal à accrocher avec cette approche poétique qui casse constamment le rythme en insistant sur son final. Malgré tout il fallait s'y essayer pour enrichir son bagage.
Belle soirée petitbis

fripou a écrit:: Certes l'exercice comporte sa part de difficulté mais j'avoue avoir du mal à accrocher avec cette approche poétique qui casse constamment le rythme en insistant sur son final. Malgré tout il fallait s'y essayer pour enrichir son bagage.
Belle soirée

Bonsoir FRIPOU,

Victor HUGO a particulièrement illustré le phénomène du vers-écho dans ses "Odes et Ballades", dans le poème intitulé "La Chasse du burgrave". C'est un exercice de style bon à connaître, comme tu dis, qui utilise, du fait de la répétition des phonèmes de rime, le rejet et le contre-rejet. Et c'est exact que ceci à tendance à disloquer le rythme. Je l'ai abordé davantage en tant que "jeu" holorime qu'autre chose.

MERCI POUR TA LECTURE et TES IMPRESSIONS, FRIPOU.

Je te souhaite de passer une agréable fin d'après-midi.

DE GROS des 3 marseillais.

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La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André Laugier)

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